mercredi 10 août 2016

Le favoritisme au travail : Une arme à deux tranchants

On en entend régulièrement parler à la une des journaux, et souvent, lors d’un changement de gouvernement : les alliés du parti au pouvoir occupent tout à coup, des postes-clés et certains alliés du parti défait doivent céder leur place. Si les traitements de faveur sont davantage médiatisés dans la sphère politique, ils sont monnaie courante dans le monde du travail. Le favoritisme en quelques lignes...
Tout débute par des gestes somme toutes, anodins qui s’accumulent au fil des semaines, voire des mois : un collègue obtient les meilleurs jours de congé, du plus grand espace de travail, d’une pause plus longue ou encore, ses retards passent inaperçus. Pire encore, le cadre réserve certains avantages à son protégé et refuse, par exemple, les demandes de congés des autres ou soupire lorsqu’on émet notre avis lors d’une réunion d’équipe. En agissant ainsi, le climat est constamment tendu et souvent, les employés achètent la paix en taisant leurs sentiments. Pire encore, la situation peut même dégénérer en conflit. Les employés qui sont moins bien traités que le favori perdent le goût de s’investir et la productivité ralentit. De plus, la rancune à l’égard du favori et la méfiance s’installent, allant même jusqu’à diviser le groupe.
Une utopie?
Le phénomène est plus répandu qu’on ne le croit. Selon une étude américaine réalisée auprès de 303 cadres, 84 % constatent que le favoritisme lié aux affinités ou aux contacts personnels influence la promotion des salariés dans leur entreprise. Pire encore, dans 56 % des cas, les gestionnaires disent savoir quel employé ils désirent promouvoir, avant même d’entamer l’évaluation des candidats. S’il arrive parfois, qu’un certain lien d’amitié s’installe entre un cadre et un subalterne, il faut cependant, savoir tracer une limite et ce, afin d’éviter les conflits. C’est en effet, lorsqu’il y a apparence de favoritisme que les conflits débutent puisque le copinage crée un sentiment d’injustice parmi l’équipe de travail et constitue la principale source de démotivation au travail. De plus, il met en péril la qualité des relations entre les membres de l’équipe.
Ceci est aisément explicable puisque lorsqu’un salarié réalise qu’un collègue effectuant les mêmes tâches parvient à négocier de meilleures conditions de travail, il se demande pour quelle raison devrait-il fournir des efforts pour une organisation qui ne le reconnaît pas à sa juste valeur. Il pourrait être tenté de se faire justice lui-même, en ne respectant plus les règles ou en relâchant l’effort fourni. Il perd confiance en lui-même et l’énergie normalement dédiée au travail est consacrée à sauver sa peau et protéger ses intérêts.
Une nuisance tant pour les autres que pour le favori
Si la vie peut sembler aisée pour le favori, à priori, la situation pourrait s’envenimer à long terme puisque les autres membres de l’équipe tendront à isoler le favori lors de réunions sociales, ils ignoreront ses demandes et pourront même se liguer contre lui. Du côté des employés non favoris, outre la perte de motivation et la diminution des efforts consacrés au travail, on notera un désintérêt pour la participation aux réunions d’équipe mais aussi, une augmentation de l’absentéisme. En effet, des employés rarement absents pourraient tout à coup s’absenter de plus en plus souvent et même, être victime de dépression professionnelle occasionnant ainsi, une absence à long terme, une conséquence qui aurait un effet d’entraînement. Finalement, la démission d’employés compétents pourrait s’avérer la solution ultime pour certains. Certaines entreprises ont même dû composer avec des démissions en bloc.
L’entreprise grande perdante à long terme
Le favoritisme n’emporte pas que des conséquences désastreuses sur les individus, mais aussi, sur l’entreprise. En effet, la baisse de productivité se fera sentir de façon insidieuse, dans un premier temps, par une diminution du volume de travail mais par une diminution de la qualité de travail ensuite. Puis, lors de périodes d’absence, le ralentissement sera accru particulièrement si plusieurs employés s’absentent en même temps dans une petite entreprise. Dans les microentreprises, des secteurs entiers pourraient être paralysés. De même, les pertes de revenus associées à la réduction de la productivité se feront sentir mais les dépenses engendrées par la situation pulluleront : augmentation des réclamations d’assurance collective et médications, obligation de recourir à la sous-traitance, embauche de nouvelles ressources temporaires et coûts de formation additionnels. Dans certains milieux, les conséquences pourraient aller beaucoup plus loin puisque certains clients et fournisseurs pourraient ne plus vouloir être associés à une entreprise qui traite ses employés de manière inéquitable. Il pourrait même arriver que des démissions en bloc ne mettent en péril la survie de l’entreprise, entachent sa réputation et constituent un frein au recrutement de nouvelles ressources. 
Peu de recours au secours des employés lésés
Il existerait peu de recours pour les employés victimes du favoritisme. La Loi sur les normes du travail ne porte pas sur cette situation spécifique. Tout au plus, peut-on se référer aux dispositions sur le harcèlement mais encore, faudra-t-il prouver une forme de harcèlement moral. Les syndiqués pourront toutefois, se rabattre sur des procédures de grief mais encore-là, la preuve pourrait s’avérer difficile à établir, en raison de la subjectivité du favoritisme. Finalement, les salariés dont l’entreprise est sous la gouverne d’un conseil d’administration pourraient tenter de faire valoir leur point de vue auprès des membres du conseil d’administration, mais là encore, il leur faudra posséder un dossier solide en mains.

Le télétravail n’aurait-il des avantages que pour l’employeur?

Le télétravail pourrait profiter davantage aux entreprises qu’aux salariés, selon une étude menée par l’American Psychological Association.
Le télétravail permettrait aux entreprises de réaliser d’importantes économies en frais d’immobilisation puisqu’il n’est nullement nécessaire de louer ou de posséder un immeuble comportant une grande surface. Il permet également d’économiser sur le mobilier de bureau, les équipements informatiques, les équipements de télécommunications (lignes téléphoniques et télécopies) et les assurances liées à ces équipements puisque c’est désormais au télétravailleur à assumer ces frais puisqu’il pourra bénéficier d’une déduction fiscale en fin d’année. Les frais de déplacement payés aux employés sont également grandement réduits ainsi que tout ce qui est lié à la papeterie puisque les télétravailleurs communiquent uniquement par courriel, on utilise donc moins de papier. De même, il offre la possibilité de recruter de nouveaux talents sans que la distance ne constitue un obstacle pour le salarié potentiel.
Certaines entreprises tentent également d’économiser sur les retenues à la source en faisant passer les salariés pour des travailleurs autonomes. Toutefois, la réalité est toute autre. Bien que les salariés puissent bénéficier de déductions fiscales liées au travail à domicile, cela ne signifie pas pour autant qu’ils sont des travailleurs autonomes. En effet, certaines règles fiscales s’appliquent quand vient le temps de déterminer le statut de travailleur autonome. L’Agence du revenu du Québec a émis certains critères pour déterminer ou non si vous faites partie des travailleurs autonomes : la subordination, le critère économique, la propriété des outils, l’intégration des travaux effectués, le résultat particulier du travail; et l’attitude des parties quant à leur relation d’affaires. 
La subordination est le critère le plus important. Si vous êtes travailleur autonome, vos conditions de travail n’impliquent aucune subordination. Votre client ne fixe ni votre horaire, ni votre lieu de travail, ni vos méthodes de travail. Il ne peut pas vous interdire de vous faire aider, ni de vous faire remplacer, ni même d’offrir vos services à plusieurs clients. Il ne peut, non plus, user de mesures disciplinaires à votre encontre. Si vous êtes travailleur autonome, vous avez la possibilité de faire des profits, mais courez le risque de subir des pertes, alors que si vous êtes salarié, vous ne courez aucun risque financier. Si vous êtes travailleur autonome, vous fournissez vos outils et vous en payez les coûts. Si vous êtes salarié, vous travaillez avec des outils dont votre employeur est propriétaire et dont il assume les coûts. De même, si vous ne fixez pas vos propres tarifs et que vous ne pouvez offrir vos services à plus d’un client (soit un autre client que votre employeur), alors, vous êtes un salarié. Finalement, si votre employeur assume les cotisations liées aux diverses assurances : CSST, CNT et assurances collectives et que ce dernier fixe lui-même vos objectifs, vous n’êtes malheureusement pas un travailleur autonome. Ce sont des éléments qui doivent être pris en considération advenant que vous soyez l’objet d’une vérification fiscale, puisque vous pourriez avoir à rembourser des impôts pour des dépenses qui ne conviendraient pas à votre statut fiscal.

Etre adjointe administrative


On sait tous que les gestionnaires des grandes entreprises ont un horaire plus que chargé. Ils doivent parfois concilier des activités extraprofessionnelles, mais aussi, leur vie familiale. Cela explique pourquoi certaines adjointes à la haute direction touchent parfois, une rémunération supérieure à certains cadres intermédiaires. Ce sont de précieuses collaboratrices qui doivent détenir des compétences clés puisqu’elles contribuent fortement au succès de l’entreprise.
Il n’est pas donné à toutes d’aspirer à occuper ce type de fonction puisque bien souvent, l’adjointe de haute direction est en quelque sorte, le bras droit de la haute direction. Aussi est-il essentiel de disposer de certaines qualités jugées vitales.
Être un as de la coordination
Plusieurs gestionnaires ayant un agenda professionnel chargé, sont impliqués ou siègent au sein des conseils d’administration d’œuvres caritatives et organisations professionnelles ou encore, participent à des événements bénéfices. Gérer un tel type d’agenda requiert inévitablement, des compétences organisationnelles supérieures. De plus, maîtriser les techniques comptables de base (traitement des notes de frais, suivi budgétaire, création de rapports et compte rendus élaborés aidera grandement dans la réalisation de vos tâches et responsabilités.
Faire montre d’habilités interpersonnelles supérieures
Il peut arriver que vous ayez à représenter votre patron lors de son absence et même parfois, devoir parler en son nom avec d’autres gestionnaires, les médias, des politiciens ou des clients. Il faut donc savoir s’exprimer de manière professionnelle et posséder du tact et de l’entregent.
Être proactive
Le bras droit idéal doit être en mesure d’anticiper les projets et priorités à l’avance et faire des suivis de manière autonome et ce, avant même qu’on les demande. L’adjointe d’expérience sera en mesure d’informer son patron qu’elle a déjà mis en branle les projets récurrents, mais aussi, qu’elle s’apprête à souligner certains événements spéciaux : une retraite, un anniversaire.
Maîtriser les dernières technologies
Plusieurs jeunes patrons utilisent les dernières applications et sont à l’affût des dernières technologies. Vous devez donc, être vous aussi, à la page face à ces outils et posséder une certaine aisance à travailler avec ces outils.
Faire preuve de polyvalence
Il est courant que des tâches personnelles du patron s’ajoutent aux tâches professionnelles. On doit parfois réaliser l’optimisation du temps de son patron en effectuant quelques tâches connexes comme effectuer des commissions, fixer ses rendez-vous chez le médecin, voire ceux de ses enfants ou prendre rendez-vous pour lui, avec son conseiller financier, et même s’occuper du cadeau d’anniversaire de son épouse.
Être disponible
Un contretemps ou une urgence peut parfois se manifester et vous empêcher de terminer aux heures de bureau normales. Il est aussi, fort possible que vous deviez l’assister ponctuellement, pour régler des détails, en soirée ou même, en fin de semaine. Il faut aussi faire preuve de patience durant les périodes de disponibilité puisqu’il peut arriver que certaines données nécessaires à votre projet proviennent de l’extérieur de l’entreprise et qu’elles soient disponibles tardivement. Il faut alors être imaginative et faire avancer les sections du projet que vous pouvez faire seule, ou bien trouver autre chose de productif à faire. On peut même être appelée à travailler de la maison en soirée. Finalement l’adjointe de direction doit savoir faire preuve d’un peu de souplesse quant à son horaire de travail.