vendredi 21 novembre 2014

Folle des p'tites robes d'été...

Il fait froid, c'est blanc partout et j'ai la nostalgie des beaux jours d'été.  J'en ai déjà assez de porter mes habits gris. Oh! Ils sont terriblement chics et classiques mais même avec quelques accessoires colorés, ils manquent de gueule! J'ai décidé de faire un saut sur Pinterest et de reluquer des petits bijoux d'accoutrements en attendant que l'été revienne. Je sais, ça va être long et plate en attendant son retour et on va se les geler, mais on peut toujours rêver. Pourquoi pas?

J'adore les petites robes d'été et j'en ai plusieurs dans ma garde-robe. Toutefois, il semble que ce ne soit jamais assez. Je trouve toujours le moyen de tomber en amour avec l'une d'elles car il s'agit pour moi de véritables sauve-la-vie. Parfaites pour la canicule, les matins pressés et les pannes d'inspiration de « mix and match » occasionnées par les jupes et elles se déclinent en plusieurs styles pour plaire à toutes les coquettes.

Bien sûr, elles se doivent de convenir à nos activités et avantage suprême, elles s'agencent facilement à beaucoup d'accessoires, vous pouvez donc composer un look différent pour autant d'occasions. Bref, elles se parent selon votre inspiration du moment et les circonstances.

Voici donc quelques mignonnes qui ont retenu mon attention et que j'espère porter dès que Dame Nature se débarrassera de son horrible manteau blanc. Mozus! Que j'ai hâte que l'été revienne...

Super cool durant une journée hyper chaude et féminin à souhait
Pas vraiment une robe mais j'adore le look tellement punché de ce p'tit kit

Toute mignonne à porter pour une virée à la campagne, pour un cocktail et pourquoi pas avec un petit veston blanc pour le bureau.

Sexy mais tout à fait convenable pour une soirée au bistro

Véritable passe-partout; raffinée et assez élégante pour le bureau

Pour un brunch en famille ou une invitation à un mariage champêtre, de look est tout désigné

samedi 14 juin 2014

La paternité dans l'fond ça ressemble à la maternité

Demain, c'est la fête des pères et je suis privilégiée d'avoir encore le mien car plusieurs d'entre nous n'ont pas cette chance. Un papa, c'est un personnage important dans notre vie et c'est triste que certains aient un père absent ou encore, n'aient jamais eu la chance de le connaître car notre père, c'est un peu comme notre maman, ça façonne notre personnalité.

Chacun a son histoire avec son père. Le mien n'est pas « très physique » mais il a su me léguer l'amour des mots. Si, à l'époque où j'étais d'âge préscolaire, il n'était pas très fréquent d'avoir un père à la maison, je peux considérer que je fus doublement privilégiée car mon père était pigiste et travaillait de la maison jusqu'à ce que j'atteigne l'âge de 9 ans. J'ai donc passé plusieurs journées en compagnie de mon père, journaliste, qui m'amenait là, où l'actualité le menait. J'en ai passé des heures dans le poste de police ou chez les ambulanciers Jacques & Frères, à l'époque, à me remplir les oreilles des faits divers, mais je suis heureuse de l'avoir fait car j'y ai vite appris l'art de parler en public parce que ces gens s'adressaient à moi, malgré mon jeune âge. C'est aussi lui qui m'a appris à jouer au badminton comme un vrai gars pour ainsi, battre les vrais gars au secondaire! Je les bats toujours d'ailleurs. Mon père m'a aussi appris à vivre en harmonie avec les autres ethnies et je suis contente car cela m'a permis de maîtriser la langue de Shakespeare très jeune et à baragouiner en espagnol, aussi. C'est pour cela que je ne me suis jamais offusquée que Trésor ramène des amis aux couleurs de l'arc-en-ciel chez moi.

Le père de mon fils, lui c'est autre chose. C'est comme une maman. Lorsque jeune, Trésor était malade, il se tournait vers son papa et, malgré ses 22 printemps, c'est encore ainsi. Trésor demandait aussi à son papa de partager son lit lorsqu'un méchant monstre se cachait sous celui-ci ou dans la garde-robe et toujours, son papa acquiesçait à sa demande.  Aussi, jamais il n'a manqué une seule des compétitions de Trésor et, j'ai souvent vu ses yeux s'embuer de joie lorsque Trésor remportait une médaille mais cacher sa tristesse lorsqu'il repartait sans médaille au cou. C'est alors moi, qui devait remonter le moral de mon sprinteur en herbe avec son coach Wilson. De son père, Trésor a appris à être serviable et à traiter les choses avec humour. Trésor a de la chance, il a le meilleur père pour lui car il en a fait un jeune homme bien.

Il existe aussi d'autres « vrais papas » qui sont des pères adoptifs et qui sont vraiment, mais vraiment des vrais papas. Je vais vous parler d'Adrien, mon oncle, le père de ma cousine Lucie et de mon cousin Jacques. Adrien est allé chercher ses deux fiertés à la crèche lorsqu'ils étaient très jeunes et je peux vous dire que ses enfants sont très fiers d'avoir élu domicile dans le coeur et la maison d'Adrien. Ma cousine Lucie est beaucoup plus réservée que son frère Jacques qui lui, n'hésite pas à clamer haut et fort qu'il tient de son père et ma foi, c'est vrai!  Il lui ressemble physiquement et comme Adrien, éprouve beaucoup d'amour pour Jésus, mais en plus, c'est un entrepreneur comme lui! C'est vous dire combien un papa ça module une vie. 

Tous mes oncles sont de bons papas. Robert, même s'il a seulement deux enfants, c'est un peu le papa de tout le monde car il fut enseignant pendant longtemps mais aussi, il ouvre sa porte à tout un chacun: les enfants de la DPJ, mais également à ses neveux et nièces. C'est un peu comme dans la chanson pas besoin de frapper pour entrer chez moi... Pierre, c'est l'oncle sérieux, celui avec qui on parle affaires et avec qui, j'ai beaucoup de plaisir à discuter. On parle taxes, impôts, politique, business. C'est aussi celui qui m'a refilé un truc de gestionnaire qu'aucun de mes professeurs de la fac ne m'a enseigné: « en affaires, y'a pas d'amis, y'apas de famille, en gros, business is business ». C'est tellement vrai!  Il y aussi Raynald, le p'tit dernier, papa de mes deux cousines. Sous son uniforme de militaire, se cache un véritable bouffon, un joueur de tours mais aussi, sérieux à ses heures. C'est d'ailleurs chez lui, que Trésor passera ses fins de semaine lors de son passage à Gagetown. Il importe, lui aussi, dans nos vies ayant grandement influencé le choix professionnel de Trésor. Je lui confie l'homme le plus précieux dans ma vie et je sais qu'il saura en prendre soin. Ce sont mes oncles du côté de mon père. 

Du côté de Maman, il y a mon oncle Jacques qui a su maintenir le cap avec ses enfants et son entreprise mais qui a aussi, assumé d'office, le rôle de père auprès de sa petite-fille et, qui en a fait une jeune femme pleine de sagesse. Il y a aussi mon oncle Michel, Boubou, pour les intimes qui, même s'il n'est pas papa, aurait sûrement fait un papa extraordinaire. Ça paraît pas, mais comme il n'a que quelques années de plus que moi, il m'en a appris des choses. Des choses que souvent, les papas enseignent à leurs enfants: pédaler sur mon vélo, jouer aux soldats, faire de la pâte à modeler, nourrir le lézard, aimer la musique (j'avais le droit de faire jouer les huit tracks dans sa chambre...) mais il m'a très sûrement légué ma volubilité et ma façon de lire des textes à haute voix, comme un animateur radio, comme lui.. À Un point tel que parfois juste pour le plaisir, on me demande de lire l'horoscope à haute voix au resto où travaille mon amie Francine, juste pour entendre ma voix de radio... Puis, il y a mes deux oncles décédés: Eddy et Guy. Pour Eddy, les études, c'était important et Guy, je m'en souviendrai toujours, c'était l'humoriste de la famille qui m'avait donné un surnom bien particulier et qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à Cré-Basile. Quand j'y pense, je revois un perroquet de plastique qui appartenait à ma grand-mère qui ne répétait ni des « allô coco », ni des « bonjour »,  mais des niaiseries  que lui faisait dire mon oncle Guy et ça me fait rire encore. C'est aussi lui qui m'a appris à mettre des vers à mon hameçon et qui riait de moi quand j'étais incapable d'enlever le poisson et que j'appelais à l'aide.

La vie m'a aussi donné un autre homme significatif: mon beau-père, Jean-Claude, le mari de ma mère. Jean-Claude s'est greffé à la famille il y a quelques années et joue fort bien son rôle de grand-papa avec notre marmaille. Il est aussi un papa qui a su inculquer de bonnes valeurs à ses enfants dont il est très fier.  De plus, il est toujours prêt à discuter avec nous et est une oreille attentive. C'est une véritable chance qu'il soit dans la vie de notre maman car il l'accompagne tout au long de son combat contre la maladie.

Finalement, je ne saurais passer sous silence un reportage qui fut diffusé cette semaine et qui donnait la parole à des papas collègues journalistes et dont j'ai vu les yeux s'embuer et dont j'ai entendu  la voix trembler en parlant de leur progéniture. Comme quoi, il n'y a pas juste les mamans qui s'émotionnent en parlant de la marmaille.

Bonne fête des pères


jeudi 5 juin 2014

Qué calor! Une terrasse invitante pour profiter des soirées d'été

Des verres sortis directement des armoires de cuisine, quelques branches et une bougie flottante  et voilè une ambiance. On peut ajouter du colorant alimentaire à l'eau pour faire changement.

Moins caloriques que les biscuits chinois, ces cailloux sur lesquels on inscrit une pensée peuvent servir à alimenter les conversations. On s'inspire des recueils de pensée, si on manque d'imagination.
Force est d'admettre que l'été a choisi de s'installer pour de bon et il n'est pas trop tôt.  Bien sûr, certains jours sont parfois plus pénibles que d'autres, en raison de la chaleur extrême. Pourtant, l'été dure si peu longtemps, alors cessez de geindre contre la chaleur et profitez-en pour mettre le nez dehors, en soirée, sur la terrasse. Pour faire quoi? Lire, écouter de la musique (tranquille, on s'entend) ou passer du bon temps entre amis autour d'une table à la bonne franquette. 

Un patio invitant

Il n'est pas nécessaire d'investir un budget astronomique ou d'avoir recours aux services d'un décorateur pour donner une ambiance festive à vos soirées d'été. Un peu d'imagination, du matériel glané ça et là, des idées inspirantes et quelques minutes ou heures de votre temps, selon le type de projet, et votre cour arrière se transformera en un lieu de détente ou de retrouvailles invitant. J'ai répertorié pour vous, des idées vraiment simples à réaliser et qui ne vous coûteront pas un bras pour agrémenter vos soirées estivales. En voici quelques-unes inspirées du site Pinterest. 

Simple à réaliser: Des fleurs coupées du jardin autour desquelles on enroule un cône fait de papier kraft sur lequel on colle un napperon en dentelle papier. On suspend ensuite au treillis ou à la clôture.

Des lanternes chinoises de toutes les couleurs ou en une teinte unique accrochées a la tonnelle. On les remplace à la fin de l'automne par des lanternes aux couleurs de la fête de Halloween.

Les fleurs du jardin volent définitivement la vedette en se logeant dans un pot de couleur vive agrémenté d'un ruban contrastant. On peut aussi choisir des petits pots de métal, des minuscules boîte en carton ou des boîte de type « thaîlandaises » à l'intérieur desquels on glisse un récipient de verre pour l'eau.

Si simple que les enfants peuvent les créer eux-mêmes: des pots Masson, des bougies, du sable, des galets ou des coquillages et nous voilà à la plage en quelques instants.

Le même principe sauf que les pots Masson se métamorphosent en lanternes. On y perce deux petits trous à l'aide d'une mèche et on y insère une chaînette dénichée à la quincaillerie. Bien sûr, il faut enlever la partie amovible du couvercle pour procurer de l'oxygène aux chandelles. On suspend ensuite, au treillis ou à la clôture.

Une guirlande toute prête à acheter dans les grands magasins pour une vingtaine de dollars, mais à laquelle on peut assortir des lampions de table que l'on confectionne à partir des même boules de raphia du magasin à un dollar,  au centre desquelles on insère une petite lumière à pile de type bougie vacillante.

La traditionnelle guirlande de lumières qu'on peut également troquer pour les petites lumières blanches du sapin de Noël.

Nécessitant plus d'habileté manuelle, on recycle un tronc d'arbre en y perçant un trou à l'aide du même genre de mèche que pour les poignées de portes  et, au centre duquel on insère une chandelle.

Un simple pot de verre autour duquel on colle une page de livre, une partition musicale ou une photo au centre de laquelle on découpe une forme et enjolivée de corde, de ruban ou de raphia et dans lequel on insère une bougie.


Les chandelles flottantes ont toujours la cote à condition que le temps ne soit pas trop venteux. On les crée avec de longs vases ou de tout petits bols. On les orne de fleurs, de billes de verre et pourquoi pas, de galets?

Cette idée rustique requiert un peu plus d'outillage mais agrémentera bien la table des « boys ».

mardi 3 juin 2014

Bobos méprisants, svp enlevez vos oeillères et sortez le nez de vos livres

Abolition du salaire minimum? Non merci!

Ce weekend comme à tous les weekends, je suis allée casser la croûte du dimanche matin au resto tout en sirotant mon café matinal avec bien sûr, un journal à la main. Les journaux papier devenant une espèce de plus en plus rare, j'ai jeté mon dévolu sur le « journal qu'on aime lire » et je l'ai dévoré du début à la fin. Cette mise en bouche journalistique pour la semaine à venir fait invariablement partie de mon repas, impossible d'y déroger et, déformation professionnelle oblige, je parcours bien évidemment,  toutes les infos reliées aux finances quelles qu'elles soient. 

Ce dimanche toutefois, une chronique m'a particulièrement interpellée. Celle-ci, rédigée par une enseignante aux HEC et économiste de formation, n'a pas manqué de soulever mon ire. Je ne suis absolument pas envieuse des HEC, loin de là, car à l'époque où j'ai entrepris mes études en administration, j'avais fait des demandes d'admission dans trois universités: Sherbrooke, McGill et les HEC et je fus cceptée dans les trois institutions. Cependant, Trésor n'était alors âgé que d'un an et j'ai choisi de demeurer dans mon patelin car je me voyais mal lui faire respirer du smog et ne pouvoir lui offrir un endroit où jouer en toute sécurité. De plus, le profil entrepreneurial de l'UdeS me plaisait beaucoup plus. C'est donc dans les couches, les allers-retours à la garderie et les poussées de dents que j'ai entrepris mon baccalauréat. 

Les chartes et le droit à un niveau de vie décent

Ce qu'on nous a appris sur les bancs d'école et ce que les savants comptables et économistes nous enseignent a beaucoup de valeur certes, mais la réalité n'a rien à voir avec les livres et je sais de quoi je parle. On mentionne dans la chronique qu'il faut abolir le salaire minimum et que les salariés devraient être payés au mérite. De plus, la chroniqueuse traite de façon abjecte les travailleurs manuels de ce monde et les jeunes sous prétexte qu'ils n'ont ni expérience ou encore, sans diplôme universitaire. Dans la vraie vie, tout n'est pas si simple. Dans un premier temps, on semble oublier que la Charte garantit un niveau de vie décent  à tout citoyen. Or, selon l'approche téléologique de la Charte, le salaire minimum cadre tout à fait avec cette approche qui est d'assurer un niveau de vie décent à tout le monde, y compris les jeunes et les gens qui ont moins d'instruction. Je ne sais pas où vous pigez vos théories mais si on abolit le salaire minimum, il y aura de plus en plus d'assistés sociaux car à 1 200$ par mois, avec en prime les médicaments payés, les allocations d'aide à la famille et les frais paramédicaux payés, aucun couple avec un jeune enfant n'ira travailler à trois dollars de l'heure avec l'obligation de payer une garderie à 7$ non déductible d'impôt. En tout avec l’allocation logement, le crédit de solidarité les allocations familiales et les 300$ de travail permis par mois sans subir de coupure, c'est plus ou moins 2000$ par mois que cumule un jeune couple avec un enfant de moins de 5 ans car on le dit non disponible à l'emploi en raison de la présence d'un enfant d'âge préscolaire. Rien pour encourager à aller travailler à 5$ ou 6$ de l'heure  S'il le fait, il aura deux alternatives: soit il travaillera au noir ou soit, il devra tout de même recourir à l'aide sociale pour combler son déficit de revenu. 

Une réalité loin du monde idéal des livres

Les belles théories où tout le monde est beau et tout le monde est gentil et idéaliste qu'on enseigne dans les livres et où la comptabilité de tout le monde est à jour et en ordre surtout, font vraiment mais vraiment,  abstraction de la réalité. Idem pour le travail au noir dont on ne parle jamais dans les livres. Quel choc pour un bachelier qui débarque dans un organisme réglementaire! J'ai été à même de le constater au cours de ma carrière comme enquêteur au Ministère du Revenu. Des sacs à poubelles remplis de documents comptables pêle-mêle, non triés, ni comptabilités adéquatement, j'en ai reçu des tonnes et des tonnes de copies. C'était mon quotidien. Des revenus non déclarés et du travail au noir, j'en ai comptabilisés beaucoup plus que vous ne pouvez le pensez. Et vous savez que ces salariés gagnaient au moins le salaire minimum? Imaginez si on l'abolissait,  cela serait terrible. Non seulement il y aurait davantage de travail au noir mais aussi, beaucoup de revenus perdus pour le gouvernement. Je conçois mal qu'un détail aussi important ait été oublié dans cet article de journal.  La raison invoquée pour travailler au noir étant le coût de la vie. Abolir le salaire minimum serait donc une véritable catastrophe pour les travailleurs.

Les besoins et la pyramide de Maslow

L'abolition du salaire minimum mettrait en péril la sécurité alimentaire, la possibilité de trouver un logement décent, bref, le droit à la sécurité tout court et provoquerait aussi, l'isolement social. La pyramide de Maslow, est-elle méconnue des manuels aux HEC? C'est une théorie fondamentale à assimiler en marketing et en psychologie et même, en comportement du consommateur qui est même enseignée au collégial.

Le despotisme

Une autre conséquence de l'abolition du salaire minimum est le risque de despotisme de certains patrons méprisants qui, du jour au lendemain, décideraient que les employés ne valent rien simplement pour gonfler leurs profits.  De même, qui décidera de la valeur d'un employé et surtout, quelle sera la mesure étalon? Cette mesure risquerait éventuellement d'ouvrir la porte au favoritisme et le mouton noir d'une entreprise deviendrait subitement le moins bien payé. C'est faire preuve de subjectivisme au plus haut point.

Les jeunes

Finalement, je ne saurai passer sous silence le mépris affiché dans cette chronique à l'égard des jeunes, des gens moins instruits et des « tondeux » de gazon. De un, on y affirme que les jeunes sans expérience mérite moins que le salaire minimum. À part leur manque d'expérience, lequel pourrait justifier un faible revenu, je vois mal comment ils pourraient vivre décemment avec moins que 10.35$ de l'heure ce qui est déjà  largement en-deçà du seuil de la pauvreté. Un pain, ça coûte le même prix pour tout le monde. Oseriez-vous dire à un jeune médecin fraîchement émoulu de la fac,  n'ayant jamais occupé un emploi rémunérateur pour se consacrer pleinement à ses études qu'il ne mérite que deux dollars de l'heure. Je vous souhaite la meilleure des chances pour vous trouver un médecin de famille avec une attitude aussi condescendante et cela ne réglerait en rien la pénurie de médecin.

Les manuels

Pour ce qui est des gens moins instruits dont le travail vaudrait moins de deniers, selon vos dires, je ne suis tout simplement pas d'accord avec vous.  D'une part, j'ai œuvré pendant assez longtemps comme enquêteur à la CCQ pour affirmer qu'on ne peut octroyer le salaire que l'on veut à ces gens en dépit de leurs lacunes au niveau pédagogique. Il ne faut pas oublier que malgré le fait que vous pensiez qu'ils ne méritent aucunement un salaire décent, vous devez tout de même respecter la loi même si vous enseignez aux HEC et même, dans le cas où vous êtes un magnat de la construction.  La loi R-20 est faite pour être respectée et malgré un statut de sommité, je doute fort qu'un enquêteur vous donnerait raison car malheureusement, cette fois-ci,  vous n'aurez pas le gros bout du bâton car il en faut bien plus à la grande patronne de la CCQ pour être impressionnée. Ce n'est pas pour rien qu'on la surnomme la lionne. Est-ce que vous iriez vous, peindre un pont au-dessus du fleuve en étant suspendu dans un harnais ou jouer dans des pylônes électriques ou juste déboucher une simple toilette? Ça m'étonnerait même que vous songiez à vous salir les mains pour déboucher les toilettes donc svp, un peu de respect pour les plombiers qui méritent toute mon admiration et leurs pairs du bâtiment, svp.

Les « tondeux » de gazon

Finalement, je ne sais pas ce que vous avez contre les étudiants qui tondent des gazons mais sachez que les jeunes qui créent leur propre emploi d'été seront souvent des entrepreneurs qui feront rouler l'économie. Ce sont des leçons chèrement acquises à l'UdeS, lequel possède un institut d'entrepreneuriat,  qui m'ont sensibilisée à ce fait. J'ai moi-même eu recours à ce stratagème pour financer mes études universitaires et croyez-moi, madame, il faut plus que deux jambes et deux bras pour réussir à amasser assez de deniers durant un été; pour ne pas avoir à travailler durant le reste de l'année scolaire. D'abord, c'est de la vraie
« business » n'en vous déplaise. Il faut planifier, coordonner, diriger et organiser à la fois des contrats, des clients, des salariés, son propre travail mais aussi, des ressources matérielles et financières. Si ce n'était que des peccadilles comme vous le prétendez,  expliquez-moi pourquoi,  45 commerçants et gens d'affaires m'ont fait confiance,  durant ces trois années,  et que le banquier a accepté de me financer une camionnette 4 X 4, flambette et de l'équipement dernier cri. Et pourquoi, la plupart des clients ont renouvelé leur contrat pendant toute la durée de mes études? Et tout n'est pas fini après cette quarantaine d'heures de marche hebdomadaire car il faut tenir les registres comptables,  concevoir une campagne marketing et faire le suivi de la satisfaction de la clientèle et la perception. Comme vous pouvez le constater, le salaire est pleinement mérité et il ne faut pas lever le nez sur les étudiants qui tondent des gazons car on ne sait jamais où cela peut les mener.

Perso, je vous mets au défi de venir tondre 45 terrains commerciaux (lire vastes) par semaine,  à 30 degrés au soleil, sans rechigner, jour après jour, avec le son de la tondeuse en trame de fond et de devoir le soir, tenir les registres comptables. Et puis, non, laissez tomber, car je parie que vous ne serez même pas capable de démarrer le moteur de la tondeuse à essence et que je devrai vous superviser pour que vous ne coupiez pas les plates-bandes. Mieux vaut que je le fasse moi-même.





lundi 26 mai 2014

Talons hauts et mini, c'est le pied pour fureter au Grand Prix

Vue sur la Sainte-Catherine


Amateurs de moteurs vrombissants, de foule bigarrée, de mondanité et de jet-set,  le Grand Prix débarque à Montréal, les 6, 7 et 8 juin prochains. Non, je ne vous parlerai pas de ces puissants engins rutilants qui déclenchent des rêves de p'tit garçon enfouis dans votre subconscient, mais plutôt de minis et de talons hauts. Déçus? Vous ne devriez pas, pourtant, car c'est l'occasion rêvée pour vos yeux, de déambuler sur les superbes jambes de ces dames. 

Qui dit Grand Prix, dit « poupounes », évidemment.  Non, je ne suis pas une « poupoune » qui court les paddocks à la recherche d'attention de la part des pilotes qui eux, ont déjà toute l'attention qu'il faut et non, je ne suis pas non plus, le genre de fille qui arbore fièrement un tee-shirt de Ferrari en brandissant un drapeau noir et blanc. Je suis plutôt une maniaque de minis et de talons hauts doublée d'une ex-vendeuse de chaussures qui aime l'animation de la rue Crescent entourant le Grand Prix,  tout autant que la vingtaine de paires de chaussures qui trônent en-dessous de son lit.

Au Grand Prix, il n’y a pas que la course, la ville entière s'anime et s’agite! Des gens de partout dans le monde arrivent à Montréal avec un seul et même objectif: profiter au maximum des 72 heures qu’ils y passeront!  C'est aussi, les restos et les terrasses qui débordent de gens et les magasins qui restent ouverts jusqu'à 23 heures, le samedi. C'est aussi l'occasion de se mettre sur son 36 pour aller fouler le bitume des  rues Crescent et Sainte-Catherine devenues piétonnières pour l'occasion.


L'an dernier, Chéri m'a convaincue d'aller faire une incursion au sein de cet univers jet-set, le temps d'une soirée.  J'étais convaincue que cet univers n'était pas pour moi, même si, j'aime les bagnoles. Convaincue encore plus, parce que je ne suis pas une « poupoune », mais bon, pourquoi ne pas lui faire plaisir, après tout.  Bref, une visite sur le web m'a vite fait comprendre que je dois sortir mes plus beaux atours,  même pour aller marcher. Ça y est, me voilà qui ose enfiler une mini à bretelles noire avec un perfecto pour aller marcher au centre-ville de Montréal. Mais dilemme, que vais-je me mettre dans les pieds?  Des ballerines, sans doute. Oh! que non! Chéri me fait vite signe que je serai beaucoup plus « class » avec des escarpins à talons hauts.  Bon, j'acquiesce tout en lui disant j'aurai sûrement l'air totalement à côté de la « track » affublée ainsi mais, si c'est pour lui faire plaisir, j'assume.
Mes inséparables qui ont beaucoup voyagé

Et vous savez quoi? Je suis contente de lui avoir fait plaisir car non, je n'étais pas dans le champ et j'avoue que je ne me suis jamais sentie aussi « poupoune » de ma vie car même à mon âge, j'ai réussi à détourner les regards de ces messieurs,  même ceux de l'âge de mon fils. Avouez que ça fait un petit velours, non?  Voici donc ces fabuleux souliers qui même s'ils me font parfois pousser des gémissements plaintifs parce qu'ils me serrent les petons, je ne me déferai jamais. Oh! que non. Il va falloir me passer sur les pieds pour que je les abandonne.
Les fabuleuses que j’ai hâte d'enfiler mais que le facteur n'a pas encore livrées

Les fameuses chaussures du Grand Prix

Celles qui doivent être livrées en même temps que leurs compagnes
Elles vont me rendre malade. Je dois les avoir
Mes passe-partout dont je ne saurais me passer

jeudi 22 mai 2014

Une mini en maxi

Le confort total pour le week-end
Je l'avoue, je suis mini donc pas très grande. En fait, je mesure 1,50m,  mais pas très enrobée, non plus, je fais du 2 ans,3 ans, c'est selon où j'achète mes vêtements. Bref, je ne correspond en rien aux critères imposés par les magazines, d'autant plus que ma jeune vingtaine est déjà loin derrière. J'avoue toutefois, que depuis quelque temps, la mode me fait envie. Je suis chanceuse, j'ai un bon patrimoine génétique. Je peux encore me permettre de porter des robes courtes mais classiques parce que je m'entraîne et que malgré ma petite taille, j'ai des jambes d'enfer.  Cependant,  j'ai découvert, il y a quelque temps,  l'envers de la mini: la robe maxi: un pur délice pour vaquer à ses occupations dans le confort le plus absolu.

La robe maxi, c'est le passe-partout idéal quand on est pressée et qu'on cherche comment agencer sa tenue. Nul besoin de se casser la tête, parce qu'il n'y a qu'à trouver des accessoires en fonction de son humeur et du moment.  Hop! Le tour est joué. De plus, la maxi est acceptée dans la grande majorité des milieux de travail, contrairement à la mini.

Portée seule et avec des sandales à talons plats, elle est tout à fait confo et convient aux journées chaudes de farniente, surtout, si elle est à dos nageur ou munie de bretelles. On opte pour un modèle sobre, à porter avec une sandale de type mule (jamais de talons aiguilles) pour le bureau et on y ajoute un veston. Nous voilà prête à abattre beaucoup de boulot confortablement, reste qu'à retirer le veston pour le 5 à 7 et à y ajouter des accessoires clinquants et massifs pour avoir l'air dans le coup. Elle s'adapte également bien aux weekends même un peu frisquets car elle peut être portée avec une veste en jeans ou un cardigan. On peut même tricher et la métamorphoser en jupe à l'aide d'un chemisier ou d'un chandail savamment coordonné.

Bref, elle convient à à peu près tous les types de silhouettes et même les menues comme moi, pour autant qu'on choisisse un tissu adapté et pas trop lourd. Il est à noter que la jupe maxi fait le même effet sauf qu'elle exige un peu plus d'imagination pour l'appareiller avec un haut assorti.  Pour terminer, je vous invite à faire le maxi plein d'idées en provenance du site polyvore.
Un look qui convient au bureau

Obstinément romantique

Un look hyper vitaminé

Pour une sortie entre amis

Pour une soirée en amoureux


Un look qui sied bien aux températures fraîches mais aussi, au bureau

lundi 19 mai 2014

Tête à chapeaux: pour se protéger ou pour du style à bas prix

Une multitude d'idées inspirantes

Aujourd'hui, j'ai choisi d'opter pour un billet plus léger que les précédents, question de divertir mon lectorat qui est composé autant de gens sérieux ou rigolos que de fashionistas aguerries ou juste ce qu'il faut.  J'ai donc choisi de vous parler de couvre-chefs. Hé! Oui, à la suite d'une malheureuse insolation que j'ai subie la semaine dernière, gracieuseté de Galarneau, de qui je ne me suis pas méfiée en travaillant en provenance de mon balcon mais aussi, de ma tignasse aussi fine que celle d'un bébé. Bref, un coup de soleil qui m'a foutu un méchant mal de bloc mais un joli teint, par exemple. J'ai donc décidé de brandir l'arme fatale: pas l'auvent certes, mais un chapeau pour protéger mes pauvres méninges endolories parce que ça compose mal avec une migraine. 

Les chapeaux, foulards et bandeaux sont autant de manière d'avoir du style que de se protéger des agressions du soleil ou de parer sa chevelure joliment ou même, de protéger sa mise en plis lors d'une escapade en décapotable, sans vider sa tirelire. À moins d'être résolument sportive et d'avoir besoin d'une casquette, je dirais qu'en général, deux chapeaux, maximum trois, suffisent à accessoiriser une garde-robe. Deux modèles de base s'imposent: le romantique à large rebord ou un modèle plus passe-partout, un peu garçonnier. Choisissez-les de couleur neutre comme naturel, marine, blanc ou noir,  de manière à pouvoir les coordonner avec le plus de tenues possible. Bien sûr, vous pouvez les porter seuls mais aussi, il est possible de les personnaliser et de leur donner du caractère en les ornant de fleurs, d'un ruban, d'un foulard ou même, d'une broche. Ce faisant, votre couvre-chef deviendra très polyvalent et vous aurez du style pour pas cher du tout. 

Quant aux foulards, ils se déclinent en nombreux motifs, textures et tissus et sont plus que versatiles. Ils servent tour à tour de serre-tête, à porter de multiples façons autour du cou ou sur les épaules, ils peuvent aussi nous protéger du soleil, façon gitane, enjoliver un chignon ou une queue de cheval, devenir ceinture ou bracelet ou même, accessoire pour enjoliver le sac à main ou le chapeau, selon ses dimensions. 

Finalement, le bandeau ou bandana, qui bien que moins polyvalent que les autres accessoires, peut retenir les mèches rebelles lors de l'entraînement ou conférer un look de princesse aux irréductibles romantiques. De plus, comme tous ces accessoires sont indémodables, ils constituent un bon investissement et peuvent parfois se retrouver sur les tablettes du magasin à un dollar. Voici donc quelques idées tirées du site Pinterest et qui, j'espère vous donneront envie de vous protéger du vent et du soleil sans pour autant, négliger la coquetterie. 

Classy et racé à la fois avec une jupe, une robe ou un pantalon noir
Pure romance!

Tout simple mais aisément personnalisable
I luv this bandana hairstyle!
Deux modèles faciles à réaliser pour les sportives pressées
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jeudi 15 mai 2014

Tous à la potence: Haro sur la façon de traiter des prévenus

C'est triste ce qui est arrivé dans ma ville natale, le 6 juillet dernier, à un point tel, que j'ai décidé d'en faire l'objet d'un travail de session pour un cours  dont l'intitulé est Grands reportages et dont j’attends toujours que Monsieur André ait terminé la correction pour tenter de le vendre à un média sérieux. Ce que je trouve encore plus triste toutefois, c'est la manière dont on  traite les travailleurs de la MMA qui ont été mis en accusation relativement à cette tragédie.


Si certains médias ont relaté les faits avec intégrité et respect, force est de constater qu'après avoir épluché tous les journaux et consulté  tous les bulletins de nouvelles diffusés sur le web et la télévision, certains en ont tout simplement fait un cirque médiatique.


L'accès au tribunal est public, à moins  d'une ordonnance de huis-clos. Or, je conçois mal qu'on donne des laissez-passer à des invités triés sur le volet. Ce n'est pas le gala des artistes, à ce que je sache.   De plus, l'annonce en grande pompe de la mise en accusation d'individus dont la responsabilité relève d'un employeur qui n'a lui-même pas été mis en accusation pour ses erreurs et omissions, me laisse pantoise.  Comment peut-on déroger à la responsabilité des maîtres et des commettants?   Il est tout à fait odieux que les travailleurs portent tout le blâme de la tragédie.


À ce qu'on nous a appris à la faculté de droit, lors de mon bref passage, la présomption d'innocence est un droit garanti par la Charte des droits et libertés et tant que jugement n'a pas été rendu, ils sont innocents jusqu'à preuve du contraire. Or, une nouvelle rédigée sur un site web a indiqué que les coupables sont passibles de la prison à vie. Or on n'est pas coupable tant que jugement n'a pas été rendu, à ce que je sache.

Pire encore, un média a clamé haut et fort que le jury serait choisi parmi la population méganticoise. Ouch! Comment peut-on diffuser une chose pareille, je comprend mal que les infos diffusées ne soient pas validées par un conseiller juridique ou à tout le moins, par un patron. Goodbye, le droit à un procès juste, équitable et surtout, impartial! Un droit fondamental pourtant prévu à la Charte.  Imaginez le triste spectacle quand le procès a lieu dans la même ville et que les jurés sont des citoyens qui ont perdu un membre de leur famille, un collègue, un ami, une résidence, un emploi ou simplement, leurs repères. Il sera pratiquement impossible de trouver des jurés impartiaux à des kilomètres à la ronde dans une région tricotée serrée.

On traite ces hommes comme on le faisait au Moyen-Âge. Pire encore, on les envoie à la potence ou comme Jeanne-D'Arc, sur le bûcher. Qui va jouer le rôle de Ponce Pilate?  Seront-ils des Marie-Madeleine qu'on va lapider sur la place publique? Nous ne sommes plus au Moyen-Âge et la Loi du Talion n'est pas admise en droit contemporain. Par contre, ce qui est admis, c'est l'ignorance crasse de certaines personnes...

mardi 13 mai 2014

Journaliste inc. vendrait ses services

L'été approche et je commence à m'ennuyer de la présence de collègues, pas que je n'aime pas mes clients mais j'aimerais bénéficier de l'énergie des collègues. La vie de pigiste n'est pas tous les jours facile car certains recruteurs, qui n'ont toujours pas compris, ont l'impression que tu vis dans un monde de rêve à pelleter des nuages et à mener une vie de bohème. Bref, ils n'ont aucune notion que tu es un entrepreneur et que tu dois vendre tes services et adopter un créneau particulier pour atteindre ton marché cible. Hum! Mon vocabulaire commence davantage à ressembler à celui d'un administrateur qu'à celui d'un journaliste. Ils n'ont pas la moindre idée non plus, que quand tu es entrepreneur, tu es autonome et qu'on n'a pas besoin de te dire quoi faire car tu es déjà loin de la ligne de départ quand lui, il commence à peine à se réveiller. Il n'a pas la moindre idée, non plus, que tout trotte vite dans ta tête car tu dois planifier, diriger, gérer et coordonner ton entreprise et non seulement t'asseoir sur ton steak en attendant d'être assigné à un événement. Bref, je n'aime pas du tout ce genre de gestionnaire qui te regarde de haut et crache sur ton expérience connexe plus que suffisante alors que tout ce qu'il recherche c'est le culte de la jeunesse et de l'inexpérience (sic). 

Je suis tout à fait consciente que mon parcours n'est pas banal: bacc en administration des affaires, assorti d'une maîtrise en comm et d'une vaste expérience d’enquêteur dans les institutions publiques et parapubliques de même, que dans le domaine municipal. Cela ne ferait-il pas de moi la candidate parfaite pour couvrir la Commission Charbonneau, surtout que j'ai parmi ma clientèle, l'Association des ingénieurs municipaux du Québec et que j'ai rédigé un mémoire pour eux, aux fins de ladite commission?  Il semble que non. D'autant plus que j'ai l'hérédité journalistique dans les veines car mon père fut un journaliste respecté dans sa carrière et que le frère de ma mère, lui, est la voix journalistique de la région la plus connue du monde depuis le 6 juillet 2013.


En connaissez-vous beaucoup vous, des journalistes qui, a l'âge de 6 ans, avaient déjà couvert un incendie majeur, arpenté les couloirs du Palais de justice en attendant que les procureurs daignent répondre aux demandes médiatiques, fait le tour des événements judiciaires nocturnes avec les policiers et qui,  à 8 ans avaient déjà passé pas mal de temps dans une station de radio ou inventé des bulletins de nouvelles dans la vieille télé désuète du sous-sol ou qui,  après seulement le premier trimestre en première année lisait les journaux au lieu de lire les aventures du Petit chaperon rouge. En connaissez-vous qui ont rédigé pendant toute la durée de leurs études secondaires des nouvelles dans le journal de leur école? Ou des journalistes de 3ème année du primaire qui se font dire que la rédaction qu'il ont remise au professeur a été écrite par son père parce que le français y est impeccable et qu'il n'y a aucune faute dedans? Je suis certaine que non. Moi, j'ai vécu tout ceci parce que mon père était pigiste à ses débuts et que j'ai couru les événements avec car à l'époque, les garderies à 7.00$ n'existaient pas.

Faut pas dire non plus, à la dame qui se tient devant l’intervieweur, qu'elle n'a aucune expérience dans les interviews quand elle a à son actif un minimum de 600 interrogatoires en tant qu'enquêteur dans le ministère que tout le monde redoute. J'avoue qu'à ce moment, je m'ennuyais cruellement de mon ancien poste parce que je crois que je l'aurais passé à tabac et qu'il aurait vite compris que la dame au Revenu, elle pose des questions plus pointues que ses reporters et auxquelles ça te tente pas pantoute de répondre... Bref, mon expérience tient plus du journalisme d'enquête à laquelle on assortit une pénalité et un gros trou dans le porte-feuilles que des chiens écrasés, bref, une version JE bonifiée parce que t'as pas besoin de la Loi d'accès à l'information pour obtenir tous les documents que tu veux. 

Faut pas dire non plus à la dame, qu'elle possède une connaissance insuffisante de la région quand elle y est née, qu'elle a fait une étude socio-démographique de la MRC du Haut-St-François, qu'elle a monté un dossier de 46 pages sur la pire tragédie ferroviaire du Canada, qu'elle connaît la MRC de Memphrémagog beaucoup plus que lui car elle a été l'adjointe d'un maire qui était dans tous les comités et qu'elle a été la mère du maire du plus beau village du monde pendant 4 ans avec le privilège d'être son attachée de presse, surtout quand on embauche une personne pour qui la ville de Sherbroooke se résume au campus de l'UdeS. 

Bref, tout pour vous dire que mon entretien d'embauche s'est déroulé comme une mauvaise comédie de série B et que j'avais  l'impression de faire rire de moi et d'avoir l'air d'une bête curieuse plutôt que d'une candidate.

Lorsqu'on m'a demandé ce que je souhaiterais le plus pour objectif de carrière, je leur ai répondu que j'aimerais beaucoup être journaliste d’enquête pour l'Agence QMI et on m'a répondu que c'était que des personnes d'exception qui pouvaient y aspirer. Ce n'est pourtant pas ce que mon ancien patron m'a déjà dit que j'étais?




samedi 10 mai 2014

Les « puckés » de la vie : Quand Maman et Papa sont là sans y être vraiment

Je viens de terminer, il y a quelques jours déjà, la lecture du roman d'Anaïs Barbeau-Lavalette,  « Je voudrais qu'on m'efface » et je dois avouer que bien que ce ne fut pas un grand chef d'oeuvre littéraire, il n'en demeure pas moins, que je repasse constamment certains passages dans ma tête et plus particulièrement, en cette fin de semaine de la Fête des mères. 

Il s'agit de l'histoire de trois enfants de 12 ans vivant dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, un des quartiers les plus défavorisés de Montréal. L'une d'eux,  Mélissa, est en charge de ses deux petits frères parce que sa mère préfère se prostituer pour se procurer de la drogue. Kevin, lui,  n'a qu'un univers: celui des jeux vidéo et des matchs de lutte de son père: un chômeur. Quant à Roxane, mésadaptée socio-affective, elle trouve refuge dans sa passion pour la musique et la Russie, pour oublier la violence familiale et les beuveries de sa mère. Tous ont en commun la misère sociale, financière, mais surtout, affective.   Ce sont des jeunes assoiffés d'amour, mais aux parents démunis, inaptes, à qui la vie ne fait pas de cadeaux et qui, par ricochet, ont un bien mauvais départ dans la vie. Impossible d'être insensible à ces écrits, surtout quand on a déjà vécu dans le  « bronx » de Sherbrooke et qu'on partait le matin, conduire son fils à l'école avec ses vêtements proprets et sa boîte à lunch remplie d'aliments nutritifs alors que plusieurs petits copains de classe étaient vêtus de manière inconvenable ou ne mangeaient pas à leur faim.

Je sais que ce n'est pas la faute de ses bouts de choux s'ils vivent dans des conditions parfois précaires mais plusieurs d'entre eux n'avaient l'attention de leurs parents que lorsqu'ils faisaient la pluie et le beau temps à l'école alors que d'autres, n'avaient que pour références culturelles cette chère boîte à  « léguminer » (lire téléviseur)  et que pour plusieurs d'entre eux, la seule fois où leurs parents leur adressaient la parole dans la journée était vers 17h30, moment où les  « Awèye Rentre icitte (juron)... sinon tu souperas pas », pullulaient. Bref, des enfants à qui la vie n'avait pas fait de cadeaux tout autant qu'à leurs parents. J'avais presque oublié cette époque depuis que je réside dans un beau quartier, comme on dit par chez nous.

Heureusement, qu'il y avait le bon samaritain du service de garde en milieu scolaire, Serge, les parents bénévoles, René qui faisait la bonne soupe-repas avec ses ingrédients personnels pour les écoliers au bedon qui criaient,  les voisins aimants et les professeurs de vocation, pour montrer à ces enfants que les adultes, ce ne sont pas que des gens qui ne s'intéressent qu'à toi que quand tu fais du mal ou que tu as des mauvaises notes. Les adultes, ce sont aussi des personnes sur qui tu peux compter quand tu as le goût de pleurer ou de tout lâcher, ou quand tu ne comprends pas dans tes cours, pour souligner tes bons coups ou quand tu as besoin d'un peu d'encouragement dans les moments difficiles. Car si le monde n'est pas facile pour ceux qui vivent dans ce qu'on appelle des bonnes familles, imaginez le désarroi de ceux qui vivent dans la misère et pas seulement la misère financière, la misère humaine, tout court. Imaginez le désarroi de celui qui se tourne vers un parent inapte à l'aider.

N'oubliez pas que tous n'ont pas la même chance et que les enfants apprennent par l'exemple.  Et cela n'est pas une question de richesse monétaire mais d'empathie et de croire en l'autre, à son potentiel. Aux parents qui sont mal pris, de grâce, allez chercher de l'aide car si votre vie n'est pas celle que vous souhaitiez, n'imposez pas le même type de futur à votre progéniture. Si vous faites partie des chanceux, qui, comme moi, ont connu une enfance heureuse,  et que vous voyez l'un de ces enfants, accordez-lui votre attention et n'hésitez pas à lui donner quelques mots d'encouragement car votre attitude pourrait faire une grande différence dans son avenir. Devenez donc une maman ou un papa de cœur. 

Sur ce, je souhaite une bonne fête des mères à toutes et même aux papas qui jouent les deux rôles mais plus particulièrement, à la mienne, à mes sœurs et à mes tantes et cousines, qui sont toutes des mamans et /ou  des mamans de cœur...

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