Petite histoire des programmes de
fidélisation
Jadis,
nos grands-mères ramassaient les dollars Canadian Tire pour sauver quelques
dollars sur le budget familial ou pour payer un vélo à la fin de l’année
scolaire au petit dernier. Ensuite, ce fut le club Z qui, avec son catalogue,
nous permettait de s’offrir une petite douceur pour avoir été fidèle l’année
durant. Aujourd’hui, les cartes qui font craquer notre porte-monnaie sont
nombreuses. Air Miles, Aéroplan,
Pétro-Points, Points Optimum sont des
programmes de fidélisation bien connus de tous. Selon une récente étude, soixante-dix pour cent des familles canadiennes
font partie d’au moins un programme de fidélisation. Mais ces programmes profitent-ils
vraiment aux consommateurs ou ne sont-ils qu’une tactique de la part des
entreprises pour inciter leur clientèle cible à dépenser davantage et ainsi,
garnir leurs coffres? Selon le magazine The Economist, au total et tous
programmes confondus, il y aurait plus de points bonis de tout genre que de dollars américains en circulation sur
la planète. .En fait, les programmes de fidélisation sont si populaires qu'ils sont devenus,
en quelque sorte, une monnaie parallèle.
Combien ça coûte être fidèle?
Si la
fidélité semble rapporter en amour en vous évitant d’énormes frais juridiques puisque
vous ferez probablement un pied de nez au divorce, il semblerait qu’au niveau
conso, ce ne soit pas toujours le cas.
Peu
importe le genre de produits ou services que l’on offre au consommateur, qu’il
s’agisse d’un grand magasin, d’un comptoir à café, d’un cinéma ou d’une
pharmacie, les cartes de fidélité sont omniprésentes. Il y en a même sur les
gobelets à café du McDo! Cette stratégie serait payante pour le marchand
puisque plusieurs consommateurs choisiraient pour les achats courants comme l’épicerie, de faire toutes leurs emplettes sous la même bannière pour obtenir des
récompenses.
Pour le
consommateur, que valent ces points et surtout, combien doit-il dépenser pour se
procurer une récompense? Par exemple, pour se procurer un grille-pain à 4
fentes, avec le programme Air Miles, vous devrez avoir accumulé 875 milles, ce
qui représente des achats pour un montant total de 17 500$, à moins d’avoir
bénéficié des journées de primes ou de coupons doubleurs ou tripleurs de milles
de récompense. Il faut, en effet, dépenser 20$ pour avoir droit à un seul mille de
récompense. Il arrive parfois que le nombre de points requis changent
subitement et que le consommateur qui se croyait être si près de se procurer ce
voyage, par exemple, doive patienter et dépenser davantage pour s’offrir son rêve.
Les cartes de crédit à points
Outre le
fait qu’il faille dépenser beaucoup d’argent pour obtenir les récompenses
souhaitées, plusieurs programmes de fidélisation encouragent l'utilisation de
cartes de crédit quand ce ne sont pas les cartes de crédit, elles-mêmes, qui sont associées à un tel programme. Plusieurs d’entre elles, augmentent également le nombre de points
obtenus si vous portez l'achat à votre compte. Il s’agit toutefois d’une tactique qui finit par coûter cher au
consommateur puisque les cartes de crédit comportent parfois des frais annuels
fixes sans oublier leurs hauts taux d'intérêt.
Des achats inutiles et des victuailles plus
coûteuses
Plusieurs
consommateurs pourraient éventuellement dépenser plusieurs dollars de plus que
le budget initialement alloué pour un achat simplement pour avoir droit aux
points bonis. Sans vouloir, discréditer la chaîne d’alimentation IGA, par
exemple, outre le fait que la viande y est d’une fraîcheur exemplaire, les items
y sont généralement plus chers que chez les concurrents Donc, pour une somme
identique, le consommateur se procure moins de denrées qu’ailleurs, simplement
pour le plaisir d’obtenir des milles de récompense.
De plus, les points bonis pourraient inciter certains d’entre eux à acheter des biens dont ils n’ont carrément pas besoin. Même chose pour la promotion qui permet d’économiser cinq sous le litre d’essence aux titulaires de la carte Air Miles à l’achat de 70.00$ d’épicerie. Par exemple, l’autre jour, une dame à qui il manquait cinq dollars pour atteindre le fameux 70.00$ s’est procuré pour cinq dollars de malbouffe pour profiter de la prime. D’une part, les cinq dollars furent investis dans des calories vides mais en plus, en faisant le compte, la dame aura encaissé une perte sèche de trois dollars car en remplissant son réservoir d’essence, qui contient 40 litres, elle aura économisé un gros cinq sous le litre, soit la somme astronomique de deux dollars. Elle aura ainsi dépensé cinq dollars pour en économiser trois. Selon ma conception des choses, j’estime qu’elle a encouru une perte de cinq dollars puisque cinq dollars de malbouffe, c’est un mauvais investissement et encore plus, quand il s’agit d’encaisser une perte pour économiser sur l’essence. Et ce que l’histoire ne dit pas, c’est si elle dû parcourir des dizaines de kilomètres pour acheter ladite essence car on ne pouvait profiter de la promotion que chez Shell.
De plus, les points bonis pourraient inciter certains d’entre eux à acheter des biens dont ils n’ont carrément pas besoin. Même chose pour la promotion qui permet d’économiser cinq sous le litre d’essence aux titulaires de la carte Air Miles à l’achat de 70.00$ d’épicerie. Par exemple, l’autre jour, une dame à qui il manquait cinq dollars pour atteindre le fameux 70.00$ s’est procuré pour cinq dollars de malbouffe pour profiter de la prime. D’une part, les cinq dollars furent investis dans des calories vides mais en plus, en faisant le compte, la dame aura encaissé une perte sèche de trois dollars car en remplissant son réservoir d’essence, qui contient 40 litres, elle aura économisé un gros cinq sous le litre, soit la somme astronomique de deux dollars. Elle aura ainsi dépensé cinq dollars pour en économiser trois. Selon ma conception des choses, j’estime qu’elle a encouru une perte de cinq dollars puisque cinq dollars de malbouffe, c’est un mauvais investissement et encore plus, quand il s’agit d’encaisser une perte pour économiser sur l’essence. Et ce que l’histoire ne dit pas, c’est si elle dû parcourir des dizaines de kilomètres pour acheter ladite essence car on ne pouvait profiter de la promotion que chez Shell.
L’incitation à consommer
L'avantage
est indéniable du côté des marchands car les cartes de fidélité permettent
de cibler les consommateurs en fonction
de leur profil d’acheteur et de leurs habitudes de consommation. Les consommateurs laissent des traces lors de leurs
achats effectués avec les cartes fidélité. Ceci permet aux marchands de leur envoyer des
coupons ou des courriels publicitaires axés sur leurs habitudes de
consommation. Certains consommateurs pourraient donc être tentés de mordre à l’hameçon
et de faire des achats impulsifs.
Sommes-nous protégés?
Finalement,
il faut s’interroger à savoir si les informations personnelles que les
marchands obtiennent avec ces cartes, de même que nos habitudes de consommation,
sont bien protégées et si elles ne seront pas partagées avec d’autres
organismes qui chercheront à leur tour, à nous fidéliser ou à nous vendre leurs
marchandises. Cette question mérite fortement d’être considérée.
Pour conclure,
loin de moi l’idée de vous dire de mettre vos cartes de fidélisation à la
poubelle. Je vous invite par contre, à faire preuve de prudence et de
modération lors de leur utilisation et de vous demander si les transactions que vous vous apprêterez à conclure avec celles-ci seront réellement à votre avantage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire