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Je ne vous parle pas de demeurer à la maison sans rien faire du tout car tout le monde sait que l’oisiveté est la mère de tous les vices et remplacer un vice par un autre, n’est pas du tout souhaitable. Je vous parle de ne rien faire de plus que ce que vous faites actuellement. En fait faire quelque chose sans à peine lever le petit doigt et qui vous rapporterait pas mal de sous. Un truc fiscal mais rien qui s’apparente à ce qu’on voit à la Commission Charbonneau, bref, rien qui soit illégal. Ce truc, je l’ai vite compris en usant mon pantalon sur les bancs d’école et en confirmant le tout lorsque j’étais à l’emploi du sacro-saint Ministère du Revenu, vous savez, celui qui vous envoie parfois une lettre qui vous met dans tous vos états.
Le sujet ici est tout à fait de
saison puisque nous ne sommes pas ici dans la saison des ouragans mais bien en
plein dans la saison des REER. J’ose toutefois penser que mon article
provoquera chez vous, un véritable raz-de-marée dans votre façon de faire votre
planification fiscale.
Qu’on se le tienne pour dit, le
REER n’est pas qu’une affaire de riches puisque les riches disposent de bien d’autres
moyens légaux de mettre des sous à l’abri du fisc. Le REER demeure
indispensable pour les gens à faible revenu, non seulement en raison du fait qu’il
s’agit d’un bon moyen de mettre des sous de côté et d’épargner de l’impôt, mais
aussi de vous permettre d’accéder à des programmes socio-fiscaux auxquels vous
n’auriez peut-être pas droit en ce moment. Évidemment, les contribuables qui
bénéficieront de cet article sont ceux qui gagnent juste au-dessus du seuil d’admissibilité,
soient ceux qui gagnent juste un peu trop, sans toutefois, gagner un salaire
élevé pour bénéficier des programmes socio-fiscaux.
On entend par programmes
socio-fiscaux les prestations fiscales pour enfants (fédéral), le soutien aux
enfants (provincial), le crédit de TPS (fédéral), le crédit pour solidarité (provincial), lequel
remplace les défunts crédits d’impôt foncier et celui de la TVQ, le supplément
de revenu garanti (fédéral), les différents crédits pour frais de garde (fédéral
et provincial), la cotisation à l’assurance santé, les crédits pour frais
médicaux (fédéral et provincial) ou encore, la prime au travail (provincial). Ces sont tous des formes de crédits d'impôt remboursables.
Comment un REER peut-il donner
accès à toute cette manne? C’est
pourtant simple. Les familles à faible ou moyen revenu recevant déjà des
prestations familiales peuvent augmenter le montant des prestations reçues en
diminuant leur revenu imposable grâce au REER qui les fera passer à un niveau
de revenu inférieur. Même chose pour les familles qui ont un revenu juste
au-dessus du seuil maximal pour recevoir des prestations familiales. En
réduisant leur revenu imposable, elles pourront se prévaloir des prestations
familiales alors qu’elles n’en recevaient pas du tout auparavant. De même, elles pourront réussir à obtenir le
crédit pour la TPS si leur revenu imposable familial ne dépasse pas 50 032$, au
fédéral et le crédit d’impôt pour solidarité
au provincial si le revenu familial imposable ne dépasse pas 55 410$. En ce qui
concerne la prime au travail octroyée par Revenu Québec, il faut un revenu
maximum de 46 699$, pour pouvoir en profiter.
Avis donc aux contribuables dont
les revenus sont légèrement au-dessus de ces seuils. L’achat d’un REER pourrait
donc être très lucratif. Voici un tableau résumant les seuils de revenu pour
chaque programme socio-fiscal.
Programme
socio-fiscal
|
Composition
du ménage
|
Revenu
annuel maximal permis
|
Prime au
travail
|
Personne seule
|
15 806$
|
Couple sans enfant
|
24 534$
|
|
Famille monoparentale
|
33 944$
|
|
Famille biparentale
|
46 699$
|
|
Allocation
logement
*sujet au
coût du loyer
|
Personne seule de 52 ans et plus
|
16 480$
|
Couple (un des conjoints âgé de plus de 52 ans)
|
24 729$
|
|
Famillle avec enfant à faible revenu
|
24 729$
|
|
Crédit
solidarité
|
Personne seule
|
50 920$
|
Couple sans enfant
|
55 410$
|
|
Famille monoparentale
|
50 920$
|
|
Famille biparentale
|
55 410$
|
|
Crédit TPS
|
Sans enfant
|
42 232$
|
1 enfant
|
44 832$
|
|
2 enfants
|
47 432$
|
|
3 enfants
|
50 032$
|
*Crédit provinciaux en bleu et crédits fédéraux en rouge | |
Par exemple, une mère
monoparentale avec deux enfants et gagnant 30 000 $ récupèrera 94 % de sa
contribution REER, en tenant compte des programmes socio-fiscaux et de son
remboursement d'impôt. Tout compte fait, sans REER, il ne lui restera que 6
cents disponibles pour l'épargne, alors
qu'il ne lui coûte seulement 6 cents pour épargner 1 $ dans un REER. Si vous ne
disposez pas des fonds nécessaires pour investir immédiatement dans votre REER,
pourquoi ne pas vous tourner vers votre institution financière pour obtenir un
prêt afin d’acquérir ce précieux outil financier? Les bénéfices engendrés
dépasseront largement les intérêts sur l’emprunt. Vous pourriez même rembourser
votre emprunt au moment où vous recevrez votre remboursement d’impôt afin d’économiser
sur les intérêts. Sachez aussi qu’à moins d’avoir un très mauvais dossier de
crédit, la plupart des institutions financières acceptent ce genre de demande
puisqu’elles détiennent aussi le REER en garanti.
Donc, la prochaine fois où quelqu’un
vous dira qu’il est impossible de gagner de l'argent sans rien faire, vous pourrez
lui répondre que s’il pense ainsi, c’est
qu’il ne connaît probablement pas les programmes socio-fiscaux et peut-être pas les REER...
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