lundi 10 mars 2014

Campagne électorale: Gauche, droite, gauche, droite…



Je m’excuse à l’avance pour ce billet car je suis consciente qu’il écorchera les oreilles de certaines personnes, mais je ne peux m’empêcher d’avoir une montée de lait vis-à-vis ce nouvel épisode du feuilleton M*A*S*H, version électorale. Vous vous souvenez de cette télésérie satyrique militaire dont les lettres signifiaient Mobile Army Surgical Hospital?  Pour moi, actuellement, c’est Mobile Abomination Starting Hallucinations. 

Non, mais comment suivre la cadence de cette marche militaire dirigée par madame Marois et qui, terminera son parcours, le 7 avril prochain?  Compliqué, dites-vous?  Je me demande si mon plus que lointain cousin, le général Dallaire, dirigeait ses bataillons ainsi. Gauche, droite, gauche, droite… Les vétérans ont quitté ou sont cloués à leurs fauteuils?  Pas grave, on sort les fantassins, les petits révolutionnaires qui arboraient fièrement  leur carré rouge (le rouge : couleur de la feuille d’érable  de notre drapeau canadien) durant le printemps érable.  

Tiens! On vire du rouge au bleu, tout à coup. C’est ce que j’appelle le «guidounage» politique et que d’autres, appelleront de l’opportunisme.  Parlant de printemps érable, il n’y pas que les érables qui ont coulé, cette année-là, l’encre aussi.  Rappelez-vous, les articles de journaux qui prenaient des airs de livres pour enfants. «Martine prône la gratuité scolaire», «Martine demande le gel des frais de scolarité en scandant sur une casserole».  Comme on dit, l’argent n’a pas d’odeur, qu’il vienne des prêts et bourses ou de la caisse du PQ.

Il me semble que ça ferait un nouveau tome à ma collection de livres de Martine : «Martine vire son capot de bord et moi, je m’emmerde» ou encore, «Martine tente d’expliquer à la FEUQ que c’est bien de dégeler les frais de scolarité et de couper dans les crédits d’impôt  pour études postsecondaires» .Toutefois, Martine, elle va se rendre compte, à la fin de sa campagne,  que ça fait mal quand ça dégèle, autant que chez le dentiste.  Ça fait surtout mal à l’orgueil. 

Au cours de la dernière campagne électorale, la première dirigeante féminine du bataillon péquiste clamait haut et fort qu’elle ferait du Québec un pays prospère qui se distinguerait dans la création d’emplois. Pire, qu’elle continuerait de creuser dans les tranchées commencées par l’ennemi en développant le plan Nord. La manne de l’emploi n’est pas passée en Estrie, en tout cas. À preuve, j’ai été obligée de créer mon propre emploi et 90% de ma clientèle est montréalaise.  Je comprends mal pourquoi une «no name» comme moi, mis à part le fait que j’ai une formation universitaire en administration, ait réussi à créer de l’emploi au Québec et à intéresser les gros de la métropole quand, la PM dispose de toutes les tribunes publiques pour faire savoir qu’elle veut faire travailler le Québec.  Il y en a eu quelques créations d’emploi, mais au mirobolant salaire horaire de 10.15$, de quoi se nourrir convenablement et surtout, accroître la motivation des salariés.

La PM se devait donc de sortir l’artillerie lourde pour se racheter, comme on dit. À court de munitions? Pas d’AK47? Pas grave, on sort le bazooka, modèle PKP, le modèle qui en fera baver aux Caquistes, aux Libéraux, à Québec Solidaire, mais surtout, aux gros bras de la FTQ.  Aussi, bienvenue dans le monde de la désinformation et je ne suis pas non plus certaine que les collègues du consortium vont être aussi neutres qu’à l’habitude. Il ne faut pas oublier que le patron se présente aux élections, ça cloue le bec de n’importe quel Martineau, ça. Et pour reprendre les paroles de mon ami, Louis, pourquoi ne pas nommer PKP, Ministre de l’emploi et de la solidarité sociale, tant qu'à y être? Si cela se produit, je vous prédis que Rambo va se présenter comme député au prochain scrutin.

Bref, après avoir discuté  de la présente campagne électorale avec  mon fils, qui étudie en politique internationale, celui-ci m’a avoué que la campagne actuelle est dirigée comme une république de bananes, « made in Quebec », pardon,  fabriquée en sol québécois, parce que les termes en anglais ne font pas partie du vocabulaire paulinien.  Comme ce vaillant jeune homme n’a pas la colonne molle comme Pauline, prête à faire des courbettes pour s’attirer des voix, il s’est rapidement senti interpellé par le contexte politique actuel et ensemble, nous avons regardé sur le web si des formations politiques avaient toujours des places disponibles dans notre circonscription.  Car, comme il l’a dit si bien : « Je ne peux être pire que ceux qui sont déjà en place». 

Sur ce point, j’avoue qu’il a entièrement raison, mis à part notre député sherbrookois au fédéral, Pierre-Luc Dusseault et le candidat caquiste de notre circonscription, Philippe Girard, il y a bien peu de gens qui se présentent en politique avec une formation en politique, en Estrie. Malheureusement, pour lui, aucune place disponible.  Et qu’aurait-il choisi, pensez-vous? Pas les clowns, comme notre ex Patapouf national car j’ai perdu mon emploi deux fois plutôt qu’une à cause de lui, pas le PQ, non plus, parce que comme plusieurs étudiants, il n’en a rien à cirer d’une matante qui «varge sur des chaudrons» pour te poignarder avec son couperet dans le dos, deux ans plus tard. La CAQ? Il ne sait pas, il ne connaît pas assez le programme et là, il jouerait dans les plates-bandes d’un autre étudiant en sciences po, car on habite la circonscription de Sherbrooke. 

«Il me resterait quoi, alors?», qu’il me demande.  Je le regarde du haut de mes quarante printemps et plus, lui qui n’en est qu’à son vingt-et-unième,  travaillant, persévérant, ne reculant jamais devant rien, athlète accompli, à qui un professeur de première année avait dit qu’il ne finirait jamais son secondaire et solidaire à son meilleur ami (depuis l’âge de 6 ans) qui a traversé bien des mauvaises passes et là, il ne me vient qu’un mot : «DEBOUT», l’ancien slogan de QS. 

Madame David, si vous cherchez un candidat persévérant,  honnête, qui a une formation en politique et qui ne courbera pas l’échine, j’ai celui qu’il vous faut. Là alors, vous pourrez remettre votre ancien slogan sur vos pancartes électorales et en prime, vous aurez un beau bonhomme très représentatif de votre parti car lui, il n’est pas comme votre principale adversaire, lui, il se tient DEBOUT!

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