Avez-vous remarqué que notre
société se targue d’être l’une des moins discriminatoires au monde? Combien de fois, entend-on les bien penseurs
dire que le Québec c’est l’endroit où on intègre le mieux ceux qui sont
différents? De bien belles paroles, oui
mais quand il est question de passer de la parole aux actes, le discours est
tout autre, surtout dans la monde télévisuel.
Je sais de quoi je parle car j’ai été à même
de le constater « de visu » parce que j’ai fait une incursion dans le cruel
monde de la télé, il y a quelque temps. Pas dans les normes : trop âgée. Ouf! 48 ans et déjà trop fanée? Je suis restée sonnée et je trouve que c’est assez ordinaire comme excuse. Surtout me faire dire qu’à 110 livres, il
surtout ne faut pas que j’engraisse sinon j’aurai
l’air d’un boulet. C’est assez délicat comme remarque, n'est-ce pas? Être diplomate ou faire preuve de charité chrétienne ne fait décidément pas partie de son cv, malheureusement. Le monsieur en face de moi est beaucoup plus âgé que moi, et certains le qualifierait même de « mononcle » mais moi je n'utilise pas ce langage là, je suis trop polie. Il a pourtant le visage bien plissé, et le crâne
assez dégarni. Mais ce n'est pas grave car c'est un homme et que ces éléments-là, ça ne compte pas à la télé car c'est un membre de la gent masculine.
Je complète pourtant une maîtrise, je ne suis pas complètement illettrée quand même, et des entrevues, j’en ai faites plus souvent qu’à mon tour comme enquêteur dans les différents ministères. C’était mon quotidien, mais ça ne compte pas tout ça car ce qu’il faut aujourd'hui dans les médias, c’est être jeune et jolie, (même si je ne me considère pas laide pour autant et que d'autres m'ont confirmé que je ne l'étais pas) mais surtout, se contenter bêtement de faire ce qu’on te dit même si cela implique que tu n’aies pas l’expérience nécessaire ou que ton langage soit digne d'un ado boutonneux en pleine crise et plus encore, que tu ponctues le bulletin de nouvelles d’expressions pas du tout professionnelles comme « genre » ou « rapport » ou encore, « Tsé! ». Mes pauvres oreilles! Je crois que je vais attraper une otite langagière,vite la zapette.
J’ai décidé de changer de chaîne et de visionner des infos dignes de ce nom, même si un ami m’a gentiment traitée de snob parce que je syntonise « l’autre chaîne » mais là où je veux en venir, c’est au cas de la jeune comédienne Gabrielle Marion-Rivard. Gabrielle souffre d’une déficience intellectuelle et a tout de même réussi à jouer brillamment un rôle au cinéma québécois et je dois avouer que je la trouve pas mal bonne, non seulement comme comédienne, mais aussi comme communicatrice. Le sourire contagieux, le regard qui pétille et pas la langue dans sa poche, cette femme différente m’épate.
Je complète pourtant une maîtrise, je ne suis pas complètement illettrée quand même, et des entrevues, j’en ai faites plus souvent qu’à mon tour comme enquêteur dans les différents ministères. C’était mon quotidien, mais ça ne compte pas tout ça car ce qu’il faut aujourd'hui dans les médias, c’est être jeune et jolie, (même si je ne me considère pas laide pour autant et que d'autres m'ont confirmé que je ne l'étais pas) mais surtout, se contenter bêtement de faire ce qu’on te dit même si cela implique que tu n’aies pas l’expérience nécessaire ou que ton langage soit digne d'un ado boutonneux en pleine crise et plus encore, que tu ponctues le bulletin de nouvelles d’expressions pas du tout professionnelles comme « genre » ou « rapport » ou encore, « Tsé! ». Mes pauvres oreilles! Je crois que je vais attraper une otite langagière,vite la zapette.
J’ai décidé de changer de chaîne et de visionner des infos dignes de ce nom, même si un ami m’a gentiment traitée de snob parce que je syntonise « l’autre chaîne » mais là où je veux en venir, c’est au cas de la jeune comédienne Gabrielle Marion-Rivard. Gabrielle souffre d’une déficience intellectuelle et a tout de même réussi à jouer brillamment un rôle au cinéma québécois et je dois avouer que je la trouve pas mal bonne, non seulement comme comédienne, mais aussi comme communicatrice. Le sourire contagieux, le regard qui pétille et pas la langue dans sa poche, cette femme différente m’épate.
Cette jeune fille mérite toute
notre admiration (en tout cas, elle a la mienne) car elle a dû faire face à des
préjugés toute sa vie et elle part de beaucoup plus loin que toutes ces
comédiennes-là, Gabrielle. Gabrielle, n’a pas été au Conservatoire d’art
dramatique pas plus qu’elle n’a suivi de cours de diction ou de cours en
communication. Elle a tout simplement été elle-même et a joué avec ses tripes. L’autre
jour, interpellée par un journaliste à la télé, lors d’une soirée dédiée aux artistes,
Gabrielle a dû livrer une entrevue en
direct. Aie! Aie! Aie! J’entends déjà les gens bourrés de préjugés et les « pas gentils » dire qu’elle ne devait pas être « ben
ben bonne » à cause de son handicap. J’avoue
que je n’en croyais pas mes oreilles. Même pas besoin de mettre des bouchons
pour les protéger des énormes accros à la langue française. J’en suis restée
bouche bée car Gabrielle, elle s’exprime
très bien même si certains disent qu’elle n’a pas de filtre.
Je lui lève mon chapeau à
Gabrielle car elle m’a épatée et moi, il m’en faut beaucoup pour m’épater en communication
car je suis très exigeante au grand désespoir des gens qui m’entourent. En
plus, je suis accro aux mots et allergique aux fautes d’orthographe et aux
erreurs langagières. Gabrielle s’est exprimée avec brio et je dois avouer qu’elle
n’a absolument rien à envier à certains animateurs ou journalistes débutants
qui bafouent à l’écran. Quelle présence! Pourquoi alors, ne fut-elle pas en
nomination dans se catégorie? Pourquoi
pensez-vous? Parce qu’elle ne correspond pas aux exigences de « Télécino » qui
exige de nous qu’on soit très photogénique mais « bebête » pour se fondre dans
le moule de la réalité télé et non dans celui de la téléréalité. Voyons donc, c’est absurde! Se priver du talent de quelqu’un parce qu’il n’est
pas dans les normes dictées par les médias, personnellement, je considère que c’est
tout à fait ridicule et que les gestionnaires qui valorisent ce genre d'attitude ne mérite que mon mépris.
Pour ma part, je compte bien m’inspirer de Gabrielle et faire
ma place où elle se doit d’être faite dans le milieu moins branché mais plus
sérieux du monde des affaires avec des hommes et des femmes qui n’en auront que pour mes compétences et non,
pour la taille de mon bonnet de soutien-gorge ou ma jeunesse. D'ailleurs, ces entrepreneurs au MBA bien senti ne me regardent jamais de haut et sont bien contents de pouvoir compter sur moi car ils apprécient mes talents de rédactrice spécialisée dans le domaine de l'administration des affaires et des finances. Ils apprécient aussi mon expérience passée à éplucher des états financiers.
Personnellement, je préfère avoir les bonnets de soutien-gorge moins remplis mais le cerveau bourré de connaissances, sans artifices. Et pour le monsieur qui a fait des commentaires sur mon physique ingrat de 110 livres et mon âge encore plus ingrat, je lui dirai qu’il y a une certaine justice sur cette terre car on finit tous par vieillir et que le jour où j’en aurai marre de la taille de mon soutien-gorge qui me donne l’allure d’une jeune fille, je pourrai sortir les feuillards de mon compte bancaire pour remédier à la situation mais que malheureusement, pour ses nunuches, les greffes de cerveau n’existent pas. Je pourrai donc continuer à travailler, moi.
En passant, cher monsieur, mon blog est lu par des gens de toutes origines car j'ai des lecteurs en provenance de huit pays, et même des pays émergents, moi. Je suis déjà à l'heure de la mondialisation alosr que toi, tu es toujours local? Est-ce que des auditeurs polonais ou allemands visionnent ton bulletin de nouvelles, toi? Je parie que l'acronyme qui compose le nom de ta station, ils croient que c'est l'acronyme de la taxe sur la valeur ajoutée. Sur ce, je tire ma révérence et j'espère qu'un jour, il se rendra compte que les connaissances, l'expérience et surtout, les aptitudes ça ne s'achète pas et que c'est censé venir avec le « package deal » quand on embauche un employé. Malheureusement, ça n'apparaît pas par magie.
Personnellement, je préfère avoir les bonnets de soutien-gorge moins remplis mais le cerveau bourré de connaissances, sans artifices. Et pour le monsieur qui a fait des commentaires sur mon physique ingrat de 110 livres et mon âge encore plus ingrat, je lui dirai qu’il y a une certaine justice sur cette terre car on finit tous par vieillir et que le jour où j’en aurai marre de la taille de mon soutien-gorge qui me donne l’allure d’une jeune fille, je pourrai sortir les feuillards de mon compte bancaire pour remédier à la situation mais que malheureusement, pour ses nunuches, les greffes de cerveau n’existent pas. Je pourrai donc continuer à travailler, moi.
En passant, cher monsieur, mon blog est lu par des gens de toutes origines car j'ai des lecteurs en provenance de huit pays, et même des pays émergents, moi. Je suis déjà à l'heure de la mondialisation alosr que toi, tu es toujours local? Est-ce que des auditeurs polonais ou allemands visionnent ton bulletin de nouvelles, toi? Je parie que l'acronyme qui compose le nom de ta station, ils croient que c'est l'acronyme de la taxe sur la valeur ajoutée. Sur ce, je tire ma révérence et j'espère qu'un jour, il se rendra compte que les connaissances, l'expérience et surtout, les aptitudes ça ne s'achète pas et que c'est censé venir avec le « package deal » quand on embauche un employé. Malheureusement, ça n'apparaît pas par magie.
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