Voici un petit texte humoristique pimenté de sources sérieuses que j'ai eu envie d'écrire en regardant mon chat se prélasser au soleil
Mon chat se prélasse sur mon lit, sur mon divan, sur ma chaise longue, sur le bord de la fenêtre au soleil à longueur de journée. Il s'attend à ce que je le nourrisse, que je le sorte de temps à autre, et que je change sa litière. Bref, il mène une vie de pacha. En le regardant aller, je me suis demandée les rôles qu'occuperaient les animaux s'ils devaient travailler.
Évidemment, en examinant les activités de mon félin, je me suis dit que ceux-ci seraient probablement fonctionnaires, sénateurs ou pire encore, gouverneur général. Mis à part les chats errants qui seraient sûrement travailleurs au salaire minimum car ils triment dur toute la journée pour une maigre pitance.
Les chiens tant qu’à eux, occuperaient des fonctions associées à la sécurité pour les chiens de garde, soit policiers (je sais que ça fait cliché ) mais les golden retrievers et Saint-Bernard seraient respectivement travailleurs sociaux ou psys et médecins.
En ce qui concerne les fourmis et les abeilles, ce seraient elles, qui feraient rouler l'économie car elles sont des travailleuses acharnées et organisées. Elles correspondent tout à fait au profil d'entrepreneur. Pour ce qui est des magnats de la finance, ils seraient représentés par les requins et les avocats, par les rapaces. Désolée chers ex-confrères de classe mais cela nous ressemble en tous points. Finalement, les braves étalons construiraient nos maisons (d'accord, j'entends vos petits rires narquois) grâce à leur musculature.
Tout cela pour vous dire que des étudiants au doctorat et des chercheurs se sont penchés sur ce fait. Et leurs conclusions n'ont rien pour déclencher l'hilarité. D'abord, Vicki Hearne, une dresseuse de chiens et de chevaux devenue philosophe, se demandait pourquoi les chiens rapportent toujours le bâton à quelques mètres de là où on l’exige. Selon elle, il s'agit d'une manière de donner à l’humain une mesure de la limite de l’autorité que le chien est prêt à concéder. Donc un chien, ça négocie. Ouf!
Tant qu'aux moutons, les chercheurs les ont comparés aux politiciens en campagne électorale. Selon leurs observations, les moutons se tiennent en groupe (équipe électorale et partisans), se suivent et se bagarrent tout au long de la période du rut pour des problèmes de dominance. Hum! Cela ressemble étrangement à la dernière campagne avec un léger bémol toutefois, car un loup s'était glissé dans la bergerie.
En revanche, la nomination des ministres ressemble davantage à la constitution d'un troupeau chez les vaches. Car on doit faire appel à des collaborateurs externes: le cultivateur chez les vaches et un conseiller politique pour le cabinet. L'organisation s'y ressemble en tous points car, pour constituer le troupeau, on doit veiller à équilibrer le nombre de mâles et de femelles, laisser les animaux s’organiser de la manière dont eux-mêmes pensent qu’il faut s’organiser, leur donner de l’espace, et attendre patiemment que les liens se tissent. Les vaches feraient également preuve de mauvaise volonté face à leurs adversaires tout comme certains politiciens. Une chercheuse de l'Université de Liège, en Belgique, Vinciane Despres, a démontré que les ruminants aiment provoquer des malentendus et que la notion de coopération leur est inconnue. Si individuellement, elles font preuve d'une certaine intelligence, collectivement en revanche, elles agiraient bêtement.
Toujours selon la même chercheuse, elles seraient tricheuses et feraient semblant de ne pas comprendre, refuseraient d’adopter le rythme et les conventions imposés, testeraient les limites, pour des raisons qui leur sont propres et strictement à leur avantage. Elles donneraient aussi l'impression de travailler à l'unisson alors qu'elles lorgnent du côté du fourrage de leur voisine. Bref, un comportement qui ressemble dangereusement à celui des récipiendaires des enveloppes brunes.
La Commission Charbonneau ressemblerait-elle à la ferme de Mathurin? Ça meuh... porte à réfléchir sur l'utilisation de tout le foin que fournit l'agence vache à lait, Revenu Québec, et que tout un chacun des «con » tribuables honnêtes engraisse sans répit à chaque année. Si ces cotisations ont valu à certains des années de vaches maigres, force est de constater que plusieurs en ont fait leurs choux gras. Est-ce pour cette raison que la « vacherie » ?
* Évidemment, il s'agit d'un texte humoristique car personnellement, je connais plusieurs personne qui oeuvrent en politique municipale et provinciale et non, ils n'agissent pas tous comme des bêtes. :)
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